Ce que femme veut

« C’est notre équipe qui fait notre succès » », affirment en cœur les associés. Ce n’est pas un hasard que les nouvelles installations aient été pensées en équipe avec eux et privilégient leur confort et leur sécurité.

Ce que femme veut : l’autosuffisance du bonheur

C’est un après-midi pluvieux de mai. Le temps est à l’orage. Mais dès que je rentre dans la boutique Ce que femme veut et que la propriétaire, Annie, me souhaite la bienvenue, il n’y a plus aucun nuage à l’horizon. Pendant qu’elle sert une cliente, je commence à fouiner dans son impressionnante quantité de bijoux, presque tous de créateurs québécois.

Si elle aime pouvoir offrir des créations québécoises, elle ne le ferait pas à n’importe quel prix. « On travaille pour les femmes, pas pour la mode, affirme la femme d’affaires. Ce que j’offre doit être unique et abordable. »

Il y a cinq ans, sa vie a changé du tout au tout. À cause de compressions budgétaires chez son employeur, elle perd son emploi alors qu’elle revient de vacances. Des chamboulements se produisent également dans sa vie personnelle. « Ça s’est fait naturellement » explique-t-elle humblement. Entre faire le choix de trouver un nouvel emploi ou de devenir maître de son destin, le calcul était tout fait.

Comment faire pour se lancer? « Je fais la paix tout de suite avec le pire » répond Annie. Elle élabore la tête froide le pire scénario et évalue si le jeu en vaut la chandelle. Le pire scénario pour la boutique de Beloeil ne s’est pas produit. Dès la première année, le chiffre d’affaires a été le double de ses meilleures prévisions.

C’est également cette technique qu’elle a mise en pratique lorsqu’elle a décidé d’ouvrir une boutique à Drummondville l’année dernière. Elle cherchait une ville juste assez loin de la première boutique pour avoir une nouvelle clientèle mais assez près pour pouvoir se déplacer facilement entre les deux endroits. La nouvelle boutique grandit tranquillement et sûrement.

À ceux qui hésitent à se lancer dans un projet d’entreprise, elle donne quelques conseils : « Aie pas peur, écoute, compte sur toi-même, pense à moyen terme pour garder le cap et attends pas que tout soit parfait. » Depuis cinq ans, elle est devenue maître dans l’art du lâcher prise.

« As-tu idée à quel point je suis chanceuse, me lance Annie. On a ri, on a pleuré, je peux gérer des deuils, des mariages, des graduations. » Lorsqu’une cliente arrive, elle est accueillie avec tout son bagage. Sans qu’on s’en rende compte, on se confie vite à la souriante Annie. Loin de vouloir vendre à tout prix, elle se préoccupe d’abord du bonheur de celles qui arrivent dans sa boutique. « Le succès des autres, je trippe ben raide! »

Pour l’avenir, Annie espère que la rue Duvernay devienne un incontournable de la mode pour la ville. En collaborant avec les autres boutiques, elle souhaite continuer de dynamiser la rue en créant des événements. Celle qui a vécu toute sa vie à Beloeil n’est pas prête d’en partir!

*Prenez note que les portraits ayant été réalisés en 2017, certaines informations pourraient ne plus être à jour.